Au Mali, près de 500 femmes membres de coopératives agricoles soutenues par le projet Dou Touloma participent à une première campagne d’alphabétisation dans les régions de Koulikoro, Ségou et Dioila. D’une durée de cinq à six mois, cette initiative vise notamment au renforcement des compétences en lecture, écriture et calcul des agricultrices, tout en diminuant les barrières pour leur accès à la terre et à leur liberté d’entreprendre.
« Ces femmes sont déjà des piliers dans leur milieu. L’alphabétisation peut contribuer à ce qu’elles deviennent, à long terme, des actrices autonomes dans la gestion de leurs activités agricoles, économiques, coopératives et citoyennes. »
– Mouly BABY, spécialiste égalité femme-homme, plaidoyer et renforcement institutionnel du projet Dou Touloma.
Les coopératives et leurs communautés comme leviers vers la réussite
Chaque coopérative, avec l’appui de son union et conformément aux sept principes coopératifs, contribue à la formation des femmes membres. Ces organisations mettent à disposition un lieu de formation ainsi que le suivi et l’encadrement du personnel alphabétiseur qui dispensent les cours.
Dans la même dynamique, chaque Centre d’animation pédagogique (Ségou, Sanando, Banamba et Beleko) a accompagné le projet en faisant la négociation sociale avec les acteurs importants ainsi qu’en mettant le matériel pédagogique à la disposition des apprenantes qui suivent les cours cinq jours par semaine. Cette initiative est également appuyée par les mairies, les chefs de village et les unions locaux.
« Cette initiative d’alphabétisation des agricultrices répond à un besoin qu’elles ont fortement et largement exprimé pendant les enquêtes de filières pour l’élaboration du plan de mise en œuvre de notre projet. »
– Mouly BABY.
Le projet Dou Touloma est financé par Affaires mondiales Canada (17.4 M$) et mis en œuvre par l’Alliance Agricole Internationale, un consortium de trois organisations canadiennes composé de SOCODEVI, le Centre d’étude et de coopération internationale et l’Union des producteurs agricoles – Développement international.
Source : Habibatou SACKO, conseillère en communication du projet Dou Touloma