L’alphabétisation fonctionnelle au service de l’autonomisation des femmes en milieu rural

Publié le :

11 avril 2025

Publié dans :

Projets

Dans le cadre des activités du projet Initiative femmes et communautés cacaoyères (IFCC), une mission de suivi-évaluation de mi-parcours a été menée, du 17 février au 1er avril dernier, dans neuf régions de la Côte d’Ivoire. 

 

Cette mission visait à évaluer la progression des activités dans des centres d’alphabétisation fonctionnelle destinés aux femmes et aux jeunes filles bénéficiaires du projet afin de clôturer les premières cohortes de formation et d’entamer les prochaines. Elle avait aussi comme objectif de vérifier l’état d’avancement des formations de différents niveaux dispensées ainsi que de s’assurer de la qualité de l’encadrement offert aux apprenants-es par les personnes alphabétiseuses.  

 

 

Un suivi rigoureux pour des résultats concrets 

 

Au total, ce sont 75 centres d’alphabétisation ont été ouverts avec 2 440 personnes apprenantes dont 1 867 femmes, 189 jeunes filles et 384 hommes.  

 

Durant ce mandat, ce sont 69 d’entre eux qui ont été évalués. Les évaluations ont notamment permis d’estimer le taux moyen de fréquentation à 74,67 %. Malheureusement, nous avons noté un taux d’abandon de 8 % des apprenants-es en raison des défis posés par les activités agricoles et les contraintes sociales. 

 

Par ailleurs, des progrès notables dans l’acquisition de compétences ont été observés. Grâce à différents tests et entretiens avec les personnes alphabétiseuses, nous avons pu constater que les formations ont permis aux femmes d’acquérir des compétences essentielles telles que la lecture, l’écriture, les calculs de base, la gestion du temps et de développer des compétences de vie courante. 

 

 

 

 

« Depuis que je suis les cours d’alphabétisation, j’ai appris à écrire, à lire et à calculer. Cela m’aide beaucoup dans mes activités de commerce, et aujourd’hui, je suis aussi capable de bien suivre l’évolution de mes enfants à l’école et de les aider à faire leurs devoirs. » – Aya Pauline, apprenante du village Kongodia

 

 

Une innovation porteuse de changement 

 

Au-delà de l’apprentissage de l’alphabétisation classique, le programme introduit aussi une dimension numérique. Les femmes apprennent à utiliser le téléphone cellulaire pour accéder à des services sociaux de base comme des inscriptions en ligne, la prise de rendez-vous, etc., et pour développer leurs activités économiques, telles que les transferts d’argent, les ventes en ligne, etc.,  améliorant ainsi leur autonomie face aux technologies.  

 

 

 

 

« Grâce aux formations reçues en alphabétisation et en mentorat, aujourd’hui, je suis capable de mieux gérer mes activités commerciales. Je peux lire, écrire et calculer, et en tant que couturière, je peux maintenant utiliser mon téléphone pour télécharger des modèles et les envoyer aux clientes sur WhatsApp. Je peux également facilement communiquer avec elles pour répondre à leurs attentes. Je me sens plus épanouie que jamais dans mon métier. » – Bandama Amoin Edith, femme mentore et apprenante du village PK14

 

 

Des centres sollicités et une motivation intacte 

 

Cet important processus de suivi-évaluation a aussi permis de mettre en évidence un intérêt accru des communautés pour l’alphabétisation à travers la sollicitation pour l’ouverture de nouveaux centres.  

 

Ces efforts contribuent à l’atteinte de l’objectif global du projet : améliorer les conditions de vie et renforcer l’autonomisation des femmes et des jeunes filles en milieu rural. L’alphabétisation, au cœur de cette transformation, est un levier essentiel vers l’inclusion sociale, économique et numérique des communautés. 

 

En accédant au savoir, elles gagnent en autonomie, en confiance et deviennent des actrices de changement au sein de leurs communautés. Le projet IFCC continue ainsi de poser les jalons d’une transformation durable, et ce, à travers l’éducation des femmes. 

 

 

Le projet IFCC est financé par Affaires mondiales Canada et mis en œuvre par SOCODEVI et son partenaire de consortium, la Fondation Paul Guérin-Lajoie 

 

Ce contenu a été rédigé par Christelle Fokou, responsable des communications pour le projet IFCC en Côte d’Ivoire.