Dans son engagement pour le plein épanouissement des femmes en matière de santé et de droits sexuels et reproductifs, le projet PLURIELLES et ses partenaires saisissent toutes les opportunités pour en appeler au respect des droits des femmes et des adolescentes dans ses zones d’action.
En novembre dernier, la commune d’Athiémè a été choisie par le projet et la Coordination des Organisations de Jeunesse du département du Mono pour souligner la campagne 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre (VBG). C’est par une caravane à travers la cité du bois blanc que cette campagne a commencé avant son lancement officiel lors d’une cérémonie qui s’est déroulée à la mairie d’Athiémè.
En compagnie des Personnes Détentrices de Pouvoir (PDP) intervenant dans le cadre du projet, des conducteurs de taxi-moto communément appelés Zémidjan, des leaders religieux et des élus-es locaux, des femmes et des adolescents-es du Mono ont sillonné des artères de la ville pour sensibiliser la population aux violences faites aux femmes dans cette région.
Des alliés-es des droits des femmes élèvent leurs voix
Lors de la cérémonie à la mairie d’Athiémè, plusieurs personnalités influentes de la commune ont pris la parole. Marcelline LAKOUSSAN, a souligné ceci :
« Les VBG, qu’elles soient physiques, psychologiques, sexuelles ou économiques, détruisent des vies et compromettent l’avenir de la communauté. »
Voilà pourquoi il est primordial, selon elle, de ne jamais baisser la garde dans la sensibilisation contre ce fléau.
Ensuite, Codjo Antoine LASSEHIN, président de l’Association de développement de la commune d’Athiémè, a déploré la trop forte fréquence des VBG dans la commune d’Athiémè, avant de remercier les organisations qui ont pris à cœur la lutte pour y mettre fin.
Mesurant désormais l’enjeu et les implications des VBG sur le développement de sa commune, Mètonou Gaétan AKPASSO a pris l’engagement au nom des leaders, élus-es locaux et autres détendeurs de pouvoirs d’Athiémè de s’impliquer davantage dans le combat contre les VBG et de faire de son mieux pour qu’on n’enregistre plus des cas de VBG dans sa communauté.
Pour Sylvie EHAKO ADOHINZIN, conseillère en égalité des genres et VBG du projet PLURIELLES :
« Ce projet s’évertue à porter la voix des sans voix et donc, il ne saurait rester en marge d’une telle activité dont l’objectif est à moyen terme d’éradiquer les VBG. »
Soulignant que les populations ont le pouvoir de dire non aux VBG, elle a aussi fait remarquer que les victimes peuvent être des deux sexes même si les femmes en souffrent plus souvent que les hommes. Pour elle, il est nécessaire que tous s’impliquent dans cette lutte. Elle n’a pas également manqué de mentionner que :
« C’est la recrudescence d’abus sexuel des filles par leurs géniteurs qui justifie le choix de cette localité pour abriter les présentes manifestations. »
Une initiative rassembleuse
Le projet PLURIELLES mise sur une approche multisectorielle qui allie santé, droits de la personne et autonomisation économique pour renforcer la santé et les droits sexuels et reproductifs des femmes et adolescentes. Mobilisant des acteurs-rices de tous les secteurs, le projet soutient ainsi l’action collective contre les violences basées sur le genre et œuvre en faveur de l’égalité et de la dignité de toutes et tous.
Le projet PLURIELLES est mis en œuvre au Bénin, au Burkina Faso et au Mali par un consortium regroupant Santé Monde, Avocats sans frontières Canada et SOCODEVI, grâce au soutien financier d’Affaires mondiales Canada.
Contenu rédigé par Santé Monde