Des caravanes de familles cheminant sur 4 000 kilomètres. Des jeunes à la recherche d’espoir, ailleurs qu’à la maison. Puis, le mur à la frontière sud des États-Unis. Ces images répétées en boucle à la télé émergent de besoins bien réels en Amérique centrale : la sécurité, l’emploi décent et l’accès durable aux ressources.
Au Guatemala, pays très inégalitaire, les jeunes et les femmes autochtones de l’ethnie Q’eqchi qui participent au projet Wakliik (grandir), financé par le Canada, ont davantage confiance en leur avenir et en celle de leur communauté.
À la deuxième année du projet, plus de 1 800 personnes membres de 20 coopératives -dont une de jeunes et une de femmes- ont chacune reçu 400 plans de cardamome et 65 arbres de cèdre et d’acajou (des essences nobles) plantés sur leur quart d’hectare.
Qui a dit que l’argent ne pousse pas dans les arbres?
Calcul rapide : ces arbres, après 25 ans, valent au minimum 1 000 dollars, soit l’équivalent de 195 jours de travail pour ces personnes participantes. Chacune a sur sa parcelle un investissement qui vaudra au moins 65 000 dollars canadiens (l’équivalent de 35 ans de salaire), dans 25 ans.
Le mélange d’espèces sur les parcelles favorise aussi la production de la cardamome biologique, une denrée rare à haute valeur commerciale, ainsi que la résilience climatique.
Les formations du projet Wakliik, le modèle coopératif et l’affiliation à FEDECOVERA : tout cela facilite l’obtention de certifications, la transformation des récoltes en produits à valeur ajoutée et l’accès aux marchés internationaux.
Pour ces jeunes et ces femmes, rien n’est plus satisfaisant que de récolter le fruit de leurs efforts. Rien n’est plus motivant que l’espoir.